lundi 20 avril 2020

Isolation qui pourrie - 3eme partie

Bon nous avons passé l'hiver avec un bas de mur démonté dans le salon. Les pierres bien visibles sont restées bien sèches, malgré le déluge du mois de novembre. Je considère donc que le traitement du pied de mur extérieur et le drain jouent bien leur rôle pour évacuer l'humidité vers l'extérieur.

Au mois d'avril, j'ai profité d'une semaine de confi-congés pour préparer la suite. Reportage en image :


C'était comme ça depuis septembre
D'abord isoler la zone à poussière
Les pieds des montants sont coupés et soutenus de chevilles ou d'équerre si possible
Par précaution quelques étais restent en place
La tomette est découpée aussi le long du mur
Et on passe à l'enduit chaux-sable
La membrane est raccordée sur le mur...
Prise dans l'enduit avec du contéga PV de proclima
Enfin, une ossature toute neuve prend sa place.

L'ossature est posée sur des plots de liège pour ne pas être au contact direct du sol. Des plaques de liège sont intercalées en partie haute entre l'ossature et la membrane pour créer une rupture de capilarité et protéger l'isolant du dessus.

L'étape suivante va consister à remplir tout cela d'un mélange isolant et perspirant. J’hésite entre un chaux-liège ou un chaux-verre cellulaire (type misapor). A suivre...

Quelques conseils et compléments :
  • Couper à la meuleuse de la tomette en disant "ça va faire un peu de poussière, ma chérie !" est une mauvaise idée ! Autant balancer tout de suite "je vais en mettre partout, de la poussière bien fine jusque dans les placards et jusqu'à la chambre du second", c'est plus réaliste !
  • Si j'avais eu la présence d'esprit de dire "Attention Chérie ça va trancher" au moins elle aurait rigolé !
  • Le contéga est facile à utiliser sur une surface à peu prés plane, j'ai passé une première passe d'enduit et l'ai inclut dans la seconde le lendemain. Ensuite raccorder la membrane est un jeu d'enfant.
  • Enfin compter parmi ses amis un Benoit qui t'offre 3 sacs de chaux-sable (saint Astier) permet de travailler pendant le confinement, merci mon pote !

lundi 6 avril 2020

Confinement

Avec le confinement dû au Covid-19, je suis en télétravail. Pour autant l'activité de l'Espace Info>Energie ne s'arrête pas et pour stimuler la demande des particuliers Biomasse Normandie produit des vidéos et des quizz sur son site et sa page Facebook (facebook.com/biomassenormandie)

J'ai donc tourné cette vidéo qui fait un lien entre ma rénovation et mon activité pro !

mardi 1 octobre 2019

Isolation qui pourrie - 2eme partie

Bon alors on a bien travaillé mais pas fini. Ouvrir le trottoir au lapidaire fut une formalité. Décaisser sur au moins 30 cm de profondeur nous a demandé plus d'efforts. Eh oui par chez moi la roche n'est pas loin. "Titi" le marteau piqueur, n'a pas ménagé ses efforts ! A la fin de la journée du samedi le drain était posé, le trou rempli de graviers.


 Le lendemain, dimanche nous avons commencé à enduire le pied de mur et l'entourage de la porte d'entrée. Ce n'est hélas pas terminé.


Je m'y remet ce week-end mais Benoit ne sera pas de la partie, alors si certains d’entre vous ont quelques heures à m'accorder...
Le programme c'est faire la dernière passe d'enduit le samedi. Ce sera la partie visible, il faut donc qu'elle soit belle et bien plate, donc talochée et serrée. Si ça c'est bon, dimanche faut couler du béton teinté rouge sur les graviers pour fermer le trottoir. Pff!!

mercredi 25 septembre 2019

Isolation qui pourrie

Il était une fois un conseiller qui disait depuis 10 ans a qui veut l'entendre que la rénovation des maisons anciennes nécessitait de faire bien attention à la gestion de l'humidité. Ce même conseiller bien malin a considéré que l'enduit ciment de la façade de sa maison n'était pas un problème immédiat.
"J'ai le temps ! je vais le dépiqueter plus tard, j'ai mis un isolant capillaire, une membrane hygrovariable, ça va le faire tranquille !"

Pis quand même une tâche d'humidité grossissait dans le placard/bar sous la fenêtre. Fin août pas rassuré, j'ai décidé de démonter pour voir. A chaque couche enlevée, les traces d'humidité étaient plus grandes. Au final sur 6m de long j'ai démonté tout le pied de mur à l'intérieur sur 80cm de haut. Le week-end suivant j'ai dépiqueté l'enduit ext pareil sur 90 de haut tout du long.
Les photos du carnage :
La tâche qui inquiète...

Le pare-vapeur trempé

Et la culture de champi

Sur tout l'intérieur dans la salle

Marteau piqueur, vas-y mur respire !

L'ossature en douglas est moins attaquée que les équerres
C'est un parfait exemple de remontées capillaires, l'eau du sol ne s'évapore ni sous le trottoir ni sous mon sol en tomettes, donc elle remonte dans le mur !

Alors quelle solution ?
Bin pour le moment j'en sais trop rien. A l'extérieur c'est sûr je peux pas laisser le mur comme ça tout l'hiver. Donc dès ce week-end avec mon pote Benoit on coupe le trottoir, on pose un drain et on refait un enduit chaux (1/3 CL90 + 2/3 NHL3.5) sur au moins 3-4 cm d'épaisseur.
A l'intérieur c'est plus confus. Je vais raccordé la membrane qui pendouille à 90cm du sol au mur en intercalant un liège pour couper la migration. Dessous pour le moment je suis parti pour enduire à la chaux sans isoler et passer un hiver pour voir ce qui se passe.
Si ça va bien j'irai vers un chaux-liège banché ou un verre cellulaire, donc un isolant capillaire imputrescible, mais ça on verra au printemps.

Je remercie pour leurs conseils précieux Samuel Courgey, Jean Hourany, Jérôme Zucconi et Xavier Malandain. Et bien sur Benoit pour sa dispo et sa motivation toujours au top !

Il reste des places pour les bras bénévoles qui veulent jouer du marteau piqueur ce we (28-29 sept 2019).


lundi 30 juillet 2018

Une nouvelle couverture

Après quelques années sans travaux énergétiques, ce blog ne vivait plus beaucoup. Mais la réfection de la couverture est en cours et c'est l'occasion de publier quelques photos.
Les ardoises étaient vraiment en fin de vie, lors des grosses pluies il fallait régulièrement vider les seaux de l'arrière cuisine. Nous avons consulté plusieurs entreprises et sélectionné l'entreprise Letallec de Saint Martin de Sallen. Leur mission est d'enlever les vieilles ardoises, avant de recouvrir avec un pare-pluie HPV et des ardoises neuves. Entre ces 2 opérations, mon rôle est d'isoler les têtes de murs. J'ai choisi de mettre un béton très léger de chaux et de chanvre.

J'attends 2 effets de cette opération :
  • Couper le pont thermique et limiter les fuites de chaleur sur ces zones,
  • Améliorer grandement l'étanchéité à l'air en limitant les infiltrations d'air dans l'épaisseur du mur. 
En effet, lors du dernier test d'étanchéité à l'air réalisé, nous avons vu que de l'air se promène dans les murs et ensuite dans le plancher du second en quantité importante. Ces infiltrations dégradent la performance globale et génère un risque de condensation dans le mur.


Ardoises et crochets disparaissent
La cheminée inutile est enlevée

Nous voila rassurés déjà ! Pas de grosses infiltrations, pas de dégâts apparents. Il n'est pas nécessaire de changer des chevrons ou de l'isolant. Le pare-pluie rigide posé sous chevrons à très bien jouer son rôle.
Voila les têtes de murs pignons à isoler
Et le refend aussi
Les photos sont parlantes : il pourrait y avoir des infiltrations d'air entre les pierres et la terre que ce ne serait pas choquant ! L'opération de rempannage consiste donc à remplir ces espaces. Habituellement les couvreurs le font au béton de ciment. J'ai choisi de faire moi-même cette opération avec un béton chaux/chanvre plus isolant.

Un premier test pour trouver la formule
Passons à l'action, seau par seau, patiemment...
Mais quelle est donc la bonne formule ? Fin du suspens, voila le secret dans l'ordre d'introduction dans la bétonneuse :
  • 1 vol. d'eau
  • 1 vol de chaux naturelle hydraulique NHL 3.5
  • 4 vol. de chenevotte
Ce qui isole dans le chanvre c'est l'air emprisonné dans la chenevotte. Normalement un professionnel aurait utilisé un couple Chaux/Chanvre homologué respectant les règles professionnelles de l'association construire en chanvre. Seulement les industriels vendent le sac de chaux "spéciale chanvre" de 20kg au même prix que le sac de 35kg de chaux "basique". Et c'est un peu la même chose avec la chenevotte homologuée et celle qui ne l'ai pas. N'étant pas soumis à ces impératifs j'ai choisi :
  • une chaux naturelle hydraulique (qui durcit par réaction avec l'eau du mélange) NHL 3.5 de chez brico truc (13€ les 35kg),
  • du chanvre en achat direct au producteur Agrochanvre situé à Barenton dans le sud Manche (12.5€ le sac de 200L).
Pour ce chantier nous avons utiliser 7 sacs de chanvre soit 1.4 m3 et 6 sacs de chaux, soit un budget d'un peu plus de 150€.
L'inconvénient de ce choix "hors les cases" c'est que j'ai du faire des tests. La première recette 1 vol. Chaux pour 5 de chanvre était trop friable, j'ai durcit un peu en passant en 1 pour 4. Évidemment la résistance thermique du mélange "maison" n'est pas connue, mais le caractère isolant est indéniable et le but étant de couper le pont thermique, je m'en contente.

Techniquement cette opération n'est pas compliquée, quelques conseils tout de même :
  • Etre très prudent quand on travaille sur un toit et encore plus quand on a pas l'habitude, 
  • Pour être efficace, il faut être deux : un à la bétonneuse et un sur le toit,
  • Bien mouiller le support avant application et bien tasser le long de chevrons,
Mais le principal stress vient de la météo. Il faut être en mesure d'intervenir vite et bien dans une fenêtre de temps courte décidée par le ciel d'abord et par le couvreur professionnel ensuite. Au dernier moment, j'ai essayé de mobiliser ma famille et mes amis pour avoir un coup de main. Ce n'est déjà pas facile de demander de l'aide, mais en pleines vacances, du jour pour le lendemain, sachant que l'orage arrive vendredi, c'était vraiment stressant !

Heureusement mon pote Tim a répondu présent deux après midi de suite, sans lui j'aurais sûrement pas fini dans les temps et l'isolant posé en 2015 aurait mal vécu l'orage. Ouf !!!

Merci Tim !

Enfin je remercie mes parents qui ont fait le déplacement à Barenton pour ramener le chanvre. Dernière info pratique : dans une kangoo sièges baissés on peut mettre 10 sacs de 200L de chanvre, c'est juste il en faut pas 11 !

Pour le moment nous sommes satisfait du travail de l'entreprise Letallec, notre toit est contre latté et les liteaux sont en place. Les ardoises ne devraient pas tarder à prendre place...

vendredi 19 février 2016

Quand le poêle s'habille !

Pendant l'hiver nous n'avons pas fait beaucoup de travaux, nous avons profité de notre maison confortable et enfin passé du temps en famille. Mais quand même le poêle Aqua Air Flow mérité bien un bel habillage, c'était pas très esthétique !

Les besoins de chaleur de la maison sont faibles et malgré ses 5 kW annoncés, nous avions régulièrement 22-23°C au rez-de-chaussée en fin de soirée. La température montait trop vite, trop fort et chutait dans la nuit. L'idée était donc de lui apporter de l'inertie, du stockage.

J'ai la chance d'avoir un beau frère dont le métier est de poser des poêles à bois. Simon est donc venu me prêter main forte 2 samedi en janvier et février. Pour tout dire j'ai pris le rôle d'arpette et il a géré le chantier comme un chef !

L'ossature métallique est posée, un premier rang de briques est scellé au platre/filasse.
Une fois la plaque latérale fixée, les briques sont collées à la PU.
Les deux côtés sont montés,
L'ossature est isolée comme il faut à la laine de roche.
Sur le dessus du poêle, 4 épaisseurs de briques juste posée les unes sur les autres autour du tube, l'air y circule librement.
Dans le caisson de décompression, le conduit est isolé.
Petite entorse à l'écologie, nous avons collé les briques latérales à la colle PU (PolyUréthane) qui n'est absolument pas écolo. Si nous avions monté les parois au mortier, il aurait fallu attendre 3 semaines avant de faire du feu, en février, c'était pas jouable.

Un grand merci à Simon qu'a fait les bandes le soir même à l'apéro !

Bilan au mois d'aout 2016:

Le comportement du poêle a beaucoup changé, la température de la pièce monte et descend moins vite. Le matin il fait encore 18/19°C, le feu éteint, le poêle est chaud, son ventilo tourne encore. J'ai également l'impression que l'eau du ballon monte en température plus vite, mais je ne sais comment le vérifier.

Cet hiver nous avons consommé environ 6 stères de bois pour le chauffage et l'eau chaude. Officiellement lorsque l'on brûle un stère on produit 1680 kWh. Dans les faits ça dépend énormément de l'essence (chêne, frêne, sapin...) et surtout de l'humidité des bûches. Grosso modo cela correspond à 10 000 kWh. J'ai pas de chiffres très précis, car j'ai pas pu instrumenter l'installation, mais j’imagine que 2000 kWh ont servi à la production d'eau chaude sanitaire et 8000kWh au chauffage.

J'espère qu'avec l'habillage du poêle et une meilleure connaissance de l'installation, nous descendrons à 5 stères l'hiver prochain. Suspense...

samedi 28 novembre 2015

Chambre des parents

Ca y est notre chambre est enfin prête !! Nous dormons dedans depuis une semaine maintenant. Alors concrétement, nous n'avons pas pris beaucoup de photos pendant le chantier, vous ne verrez que le résultat.

En bref, une fois les bandes faites et ponçées, nous avons tout peint en blanc. Toujours la peinture à dispersion sur le placo et une peinture à la chaux faite maison sur le mur chauffant en terre.
Un seul mur est en couleur "bleu pétrole satiné", je vous donne pas la marque c'est du grand magasin de bricolage.

La recette de mon badigeon à la chaux :

  • 300g de chaux aérienne éteinte CL90 par m²
  • 2 à 3 volumes d'eau par volume de chaux,
  • 5 à 10% du poid total de colle à papier peint.
Préparer d'abord la colle, puis la mélanger à l'eau et enfin saupoudrer de chaux en mélangeant (méche sur la perceuse).
Appliquer à la brosse en faisant des mouvements de croix et surtout n'oubliez pas de mouiller la terre avant.
J'ai essayé un fond de seau sur un bout de placo et sur un enduit ciment, ça farine car le fond est trop fermé. Sur la terre, c'est impec'

Le parquet et les poutres nous a pris du temps aussi. D'abord bien poncés avec un gros grain (40-50) en alternant la grosse ponceuse à bande et la ponceuse vibrante. Puis un deuxième ponçage plus fin en 120.

Après dépoussièrage intense, nous avons passé 2 couches d'une huile maison composée à 50% d'huile de lin et 50% d'essence de térébenthine + 1 c.a.s de siccatif par litre.
Merci à Fabien qu'avait déjà poncé au gros une grande partie de la chambre.