samedi 28 novembre 2015

Chambre des parents

Ca y est notre chambre est enfin prête !! Nous dormons dedans depuis une semaine maintenant. Alors concrétement, nous n'avons pas pris beaucoup de photos pendant le chantier, vous ne verrez que le résultat.

En bref, une fois les bandes faites et ponçées, nous avons tout peint en blanc. Toujours la peinture à dispersion sur le placo et une peinture à la chaux faite maison sur le mur chauffant en terre.
Un seul mur est en couleur "bleu pétrole satiné", je vous donne pas la marque c'est du grand magasin de bricolage.

La recette de mon badigeon à la chaux :

  • 300g de chaux aérienne éteinte CL90 par m²
  • 2 à 3 volumes d'eau par volume de chaux,
  • 5 à 10% du poid total de colle à papier peint.
Préparer d'abord la colle, puis la mélanger à l'eau et enfin saupoudrer de chaux en mélangeant (méche sur la perceuse).
Appliquer à la brosse en faisant des mouvements de croix et surtout n'oubliez pas de mouiller la terre avant.
J'ai essayé un fond de seau sur un bout de placo et sur un enduit ciment, ça farine car le fond est trop fermé. Sur la terre, c'est impec'

Le parquet et les poutres nous a pris du temps aussi. D'abord bien poncés avec un gros grain (40-50) en alternant la grosse ponceuse à bande et la ponceuse vibrante. Puis un deuxième ponçage plus fin en 120.

Après dépoussièrage intense, nous avons passé 2 couches d'une huile maison composée à 50% d'huile de lin et 50% d'essence de térébenthine + 1 c.a.s de siccatif par litre.
Merci à Fabien qu'avait déjà poncé au gros une grande partie de la chambre.

dimanche 11 octobre 2015

Fête de l'energie 2

La fête de l'énergie s'est très bien passée, le matin lors du test d'étanchéité nous étions une quinzaine, dont 10 particuliers intéressés par ce type de projet.

L'après midi c'était l'atelier terre-paille. Nous étions 6 à s'essayer à cette technique du torchis moderne.

D'abord il faut préparer une barbotine de terre bien liquide
Ensuite on y trempe la paille

Et ce melange, un peu ré-essuyé, est tassé entre le mur et des banches
Il faut dé-coffrer presque au fur et à mesure.
Evidemment, le but était démonstratif, le mur n'est absolument pas fini, mais comme c'est dans les annexes en volume non chauffé, c'est pas bien grave.

PS : 2 mois après ça séche encore, mais faut dire que la saison n'y est pas !

Merci aux particuliers curieux qui se sont déplacés,
à Tom l'organisateur de la journée et à sa maman pour les photos,
à Lionel Dujardin pour le test d'étanchéité,
à Pascal Lemoine, mon rénovateur Basse Conso,
et à M. le Maire de Saint Martin, qui nous a fait le plaisir de sa visite.

mercredi 30 septembre 2015

La Fête de l'énergie

Du 8 au 11 octobre, les Espaces Info Energie organisent la fête de l'énergie. Un beau programme pour parler d'économies d'énergie avec des randonnées thématiques, des soirées théatre/ciné, des visites de maisons rénovées...

Le dimanche 11 octobre, notre maison sera ouverte aux visiteurs. A 10h aura lieu le test d'étanchéité final (réservation et ponctualité sont de rigueur). L'après midi nous vous proposons un atelier de découverte du terre/paille durant lequel vous serez invité à préparer et à mettre en œuvre ce "torchis" allégé dans des banches. Les inscriptions sont à faire auprès du CIER au 02 31 25 27 54 ou tl.cier@yahoo.fr.

Téléchargez le programme complet de la fête de l'énergie

Téléchargez l'extrait du dossier de presse concernant notre maison

Enfin comme Biomasse-Normandie (mon employeur) a beaucoup étudié le terre-paille dans les années 80, je ne résiste pas à partager avec vous cette étude, petite "pépite" issue de nos archives.

Inscrivez-vous !

jeudi 17 septembre 2015

Mur chauffant encore, encore !

Encore un peu de contenu interactif (voir le premier diaporama), cette fois ci dans la chambre du second. Pourquoi me direz vous ? parce que ça m'amuse essentiellement.

jeudi 27 août 2015

ITE Paille

Cette article relate l'Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE pour les intimes) en bottes de paille du pignon nord-est donnant sur le jardin. Un bien beau défi !

Au départ le pignon de 45 m² est en pierre, sans ouverture. Il correspond aux murs donnant sur le premier et le deuxième étage de la maison. Le rez-de-chaussée est enterré. Un appentis avec 2 citernes à fioul y était accolé. Aucun souci pour y mettre une forte sur-épaisseur.

Les cyprès sont coupés
L'appentis est démonté

La première étape consiste à isoler le soubassement. La dalle béton est sciée, par bonheur elle n'est ni épaisse ni ferraillée. Dessous nous trouvons du remblais, relativement facile à décaisser sur 40cm de profondeur. Ensuite 2 couches de 5cm de polystyrène extrudé sont collées au mur. J'ai étudié la possibilité d'isoler en plaques de liège expansé, le coût m'en a dissuadé (35€/m² au lieu de 15 pour le polystyrène).
Mon cher oncle monte ensuite un rang d'agglo de chainage, puis coule du béton avec de la ferraille. C'est sur ce muret que reposera l'ossature bois. Il est impératif que l'ossature soit à au moins 20cm du sol, c'est à dire au dessus du niveau de rejaillissement des pluies. Enfin, l'espace restant est remplie de gravier.
Bien droit le rang d'agglo siou'plait
Il assure le tonton !

L'équipe des charpentiers du pays d'auge est intervenue pour monter l'ossature (145*45) et créer le débord du toit. Ils ont travaillé 2 jours sous la pluie, mais le résultat est là. L'espacement entre montants verticaux est de 47cm, il correspond à la largeur "théorique" d'une botte de paille.
On les voit pas là, mais entre la lisse basse et le faitage, ...
...il y a des équerres fixées au mur.

Avant de commencer à poser les bottes, nous avons mis en place un plastique pour bloquer toute remontée capillaire. Quelque soit la technique utilisée, il est indispensable de créer une rupture capillaire entre le soubassement et la paille.
Et c'est parti ! Après plusieurs essais infructueux, faut se rendre à l'évidence, les bottes de paille de mon voisin agriculteur ne sont pas calibrées à 47cm de large. Une seule solution : les retailler une par une à la tronçonneuse.
Les bottes sont rentrées en force entre les montants en position debout (ficelles verticales). Elles font 37cm d'épaisseur ce qui permet d'obtenir une résistance thermique de presque 7 !

Tonton aime jouer avec une tronçonneuse
Allez Romain, vas y tape, saute, cogne, ça va rentrer !
Entre les montants et le mur, on intercale un isolant végétal (ici une fibre de bois).
22 cm d'écart entre le mur et les montants = doubles équerres
Les rangs se montent petit à petit, une botte couvrant ~0.7m², l'ouvrage avance à vue d’œil. Le pare-pluie est également posé à l'avancement.
ça monte...
Plus que qq rangs
Le deuxième jour, Jean-Sé et Antonin sont venus nous prêter main forte, et ce soir là, nous atteignons le faitage juste avant la nuit.
Et nous voila en haut.
La fine équipe au complet
Le lendemain, Romain, tonton Alain et mon père profite de la présence de l'échafaudage (gentiment prêté par les Charpentiers) pour barder la pointe du toit. Pour le choix du bardage, j'avais trouvé grâce au site de profession bois (http://bois-basse-normandie.com) du chêne local en planches larges (25€/m²). Mais là encore les contraintes budgétaires m'ont fortement orienté vers du douglas traité en promo chez Leroy Merlin (11.5€/m²). Si vous faites du bardage, n'oubliez pas qu'il doit être ventilé en haut et en bas, et que cette lame d'air est munie de grilles anti-rongeur hautes et basses.
L'esthétique est sympa
Acrylique sur les surfaces planes, mortier sur les murs
La semaine suivante les charpentiers du pays d'auge sont revenus finir la couverture du débord du toit et démonter l'échafaudage. J'ai ensuite fini de coller le pare-pluie soit avec du mastic acrylique soit avec un mortier bâtard (2/3 chaux, 1/3 ciment). Maintenant il nous reste à re-poser l'appentis et à barder le bas du mur.

Bilan

Au final, nous avons mis en œuvre ~95 bottes achetées 100€. 17m² d'isolant végétal pour un coût de 120€. La préparation du soubassement nous a pris 1.5 jour. Pour le remplissage de l'ossature, nous étions 3 le premier jour et 4 le deuxième, 2 jours en tout. Enfin les charpentiers ont mis 2.5 / 3 jours pour l'ossature, le débord du toit et la couverture (montage et démontage de l'échafaudage compris).

Si vous voulez vous lancer dans une aventure similaire, je vous conseille de lire :
  • Règles professionnelles de construction en paille, Collectif, Editions Le moniteur. Ce sont les règles de l'art reconnues par le CSTB.
  • La construction en paille, Luc Floissac, Editions terre vivante. 
Je vous conseille également de vous rapprocher des associations locales de promotion de l'éco-construction, comme l'ARPE pour la Basse Normandie.

C'était un chouette chantier, merci à tonton Alain, Romain, Jean-sé, Antonin et mon père pour leur précieuse aide. Merci aussi à Vincent Doussinault de l'Arpe et Samuel Courget pour leurs précieux conseils. Et merci enfin à Pascal Lemoine des charpentiers du pays d'Auge, qu'a parfaitement joué le jeu et qui est intervenu fin août pour coller avec mes congés.

samedi 4 juillet 2015

Peinture des chambres

Alors dans les chambres, sur les murs en placo nous avons appliqué une peinture écolo végétale. Sur les murs chauffants en terre, un badigeon à la chaux teinté (en gris et bleu sur les photos). L'ensemble a été acheté chez logis nature, le magasin de produits écolo de Falaise.

Le badigeon est surprenant à poser, la chaux doit carboner pour que la teinte apparaisse. En bref quand on le pose, on voit pas ce qu'on fait, c'est très transparent on dirait de l'aquarelle. Alors on espère que la vendeuse à dit vrai et on fait les 2 passes en faisant des "X" avec une grosse brosse à badigeon. Et enfin, on prie, on attend, on patiente au moins 2 jours pour que la couleur définitive se fixe.

Ça se pose sur un support bien humidifié (pour que ça carbone pas trop vite), une mèche mélangeuse sur la perceuse est un bon allié, faut retouiller dans le seau régulièrement. Peinture minérale sans aucun solvant ou produit chimique, le badigeon a pour inconvénient de ne pas supporter les reprises, la couleur de la retouche sera bien différente.


Dans la chambre de notre fille, un très joli violet
C'est la première passe de la peinture végétale
Et du gris clair,
C'est le badigeon à la chaux
Dans la chambre de notre fils
Un badigeon bleu
Très bleu même
ne manque que les nuages

Nous sommes au bout du compte un peu déçu du bleu qui est trop clair, trop couleur ciel, en tout cas très différent de ce que l'on a choisi sur le nuancier au magasin. C'est beau quand même. Je crois que c'est le propre du badigeon à la chaux d'être surprenant à poser et au rendu.

vendredi 3 juillet 2015

Le parquet, la suite

Après les peintures des chambres, nous avons débâché le parquet et passé 2 couches d'huile dure. Pour les curieux c'est de l'huile acheté directement sur Oléobois.com
Pourquoi de l'huile dure plutôt que du vitrificateur ? Pour la qualité de l'air dans les chambres où nos enfants passeront du temps à jouer au sol bien sur !

C'est à genoux que cela se passe
et en chaussettes

Le rendu est très beau et met bien en valeur le chêne. En clair il est trop beau le parquet du premier ! Merci à Chloé, elle était désœuvrée pendant ses trop longues vacances, nous l'avons occupé un peu.

samedi 27 juin 2015

Terre encore et toujours

Il s'agit d'un mur du rez-de-chaussée mitoyen avec le voisin qu'était très abimé une fois dépiqueté. On voyait les pierres maçonnées à la terre. Nous l'avons ré-enduit en terre-paille. Là, c'est la finition avec un enduit de décoration Argilus couleur taupe, le même que sur le fermacell à côté (cf l'article terre en déco).

D'abord faut bien humidifier le mur. Ensuite on pose l'enduit en une seule couche mince (~5mm), puis quand il commence à tirer on le serre avec un platoir plastique (ou bois). Et enfin on le fixe.

Il existe plein de recettes pour rendre plus solide et moins friable l'enduit terre. De base quand il est bien serré, c'est déjà pas si fragile que ça. Nous avons choisi un fixateur très écolo : le lait écrémé 0%. Au pinceau il laisse des marques qui peuvent créer un effet interessant (si c'est un choix). Au pulvérisateur c'est un effet satiné/durcisseur plus régulier. Dans tous les cas cela fait ressortir les imperfections et les défauts.

Heureusement j'ai eu de l'aide !
Une couche mince posée au platoir inox

Un peu de lait
Quand c'est fini, on nettoie bien partout !
En conclusion, l'étape cruciale pour une belle esthétique c'est le lissage/serrage. Et pour réussir cette étape, faut être là au bon moment, quand l'enduit tire mais qu'il n'est pas sec.
Pour les terreux, je vous invite à lire l'excellent livre en ligne de l'association Levillage "Les enduits terre intérieur"

jeudi 11 juin 2015

L'arrière cuisine

Là aussi beaucoup de choses ont bien avancées :

Il y a des toilettes fonctionnelles
Et aussi un belle plaque couvrant le trou de la pompe
Et enfin une belle double fenêtre posée par Papa

samedi 23 mai 2015

Murs chauffants encore et toujours

Sur ce plus grand mur chauffant (celui du diaporama), les 2 couches de corps sont posées. Cet article décrit la pose de l'enduit de finition. C'est toujours la même terre, mais tamisée plus fine, additionnée de 2 volumes de sable à enduire (dit 0/2, c'est à dire plus fin) et d'un demi volume de paillettes de lin.

Sur les surfaces autour du mur chauffant, nous n'avions pas trop le courage d'enduire épais partout. Nous avons monté une ossature en bois vissée dans le béton cellulaire, comblée avec une laine de verre pour cloison et fermée avec des chutes de placo. Le placo n'est pas un bon support pour un enduit terre. Il faut une sous-couche pour fermer le support. L'astuce testée ici consiste à le recouvrir d'un mélange de MAP très liquide additionné de sable. Pour l'application : un vieux rouleau à peinture et de la rapidité car le sable accélère grandement la prise du MAP.
Mi-mars c'était comme ça
ou comment recycler des chutes de placo
La sous-couche "maison"
De près ça ressemble à un crépi
La pose de la finition inclut une trame
Une fibre de verre de 1x1cm
Le résultat d'une après midi de travail...

On y est presque, va encore falloir lisser et serrer tout ça. Pour la finition, comme la couleur naturelle de notre terre ne convient pas à une chambre d'enfant, nous avons décidé d'un badigeon à la chaux. Un prochain article...

Dans l'autre chambre, le mur était très concave. Une fois la règle posée, la catastrophe : au moins 5cm de creux au milieu du mur. Je savais qu'il n'était pas droit mais à ce point là ! Depuis on l'a en partie redressé à grand renfort de seaux de terre. Juste 2 petites photos même si ça ressemble beaucoup aux précédentes.

Sur les bords, ce sont des chutes de fermacell qui ne nécessitent pas de sous couche avant la finition.