Placo 3

Après le premier étage, on s'est attaqué au second, logique ! Au départ avec Xavier et Romain, on a rentré au sec les plaques livrées dans le jardin. Certaines ont été coupées en longueur (2 fois 0.6 x 2.50m) et directement montées au second. Les grandes plaques passaient pas dans l'escalier et les demies plaques sont vendues 3 fois plus chère.

Ensuite, pour le montage, on a eu l'aide bienvenue de Jean-Sé, Pierre et bien sûr de l'incroyable Tonton Alain qui vient quasiment tous les week-ends. Merci à vous !

Dans la chambre, un rampant et le pignon	Toujours dans la chambre, côté mur chauffant.
Et dans le bureau...	...ça donne a peu près ça !

Il ne reste plus qu'un petit bout de rampant mais malheureusement pour l'instant la charpente sèche suite à une fuite à proximité des capteurs. J'ai était obligé de découper le frein vapeur et d'enlever l'isolant. Mon chauffagiste a envoyé presque immédiatement son couvreur, heureusement cela semble réparer. Mais vaut mieux attendre et laisser sécher un peu quand même.

Murs chauffants

Alors vaste opération que les murs chauffants. Dans les 2 étages, je peux difficilement espérer que la chaleur du poêle du rez-de-chaussée se diffuse de façon homogène. L'option choisie est donc un poêle bouilleur relié à un ballon tampon et une distribution de chaleur sous forme d'eau chaude. Le ballon est aussi alimenté par les panneaux solaires. Donc pour optimiser l'usage de chaque calorie faut travailler avec de l'eau la plus tiède possible.

Un petit rappel de thermique du bâtiment : pour un volume donné avec ses caractéristiques d'isolation propres, il me faut x kWh/24h. Je peux les apporter de 2 façons : soit je fais tourner de l'eau très chaude dans un petit radiateur avec une toute petite surface d'échange avec l'air ambiant, soit je fais tourner de l'eau tiède mais j'augmente la surface d'échange avec mon volume. Au bout du compte la pièce est chauffée pareil, mais en terme de confort et de valorisation des calories solaires, ça n'a rien à voir !

Bon cela dit, je vais pas refaire tous les sols, donc on oublie les planchers chauffants. La solution : des murs chauffants bien sûr !

J'avais demandé à mon bureau d'étude de calculer chacun des murs autant en surface, qu'en diamètre de tuyau ou au niveau du pas (espacement entre chaque spires). Avec du PET de 16mm de diamètre, des spires espacées de 10cm, faut compter 100W/m² (delta T35). Au final on a choisit de diminuer les surfaces et de travailler avec de l'eau un peu plus chaude en cas de grand froid. Un exemple : la grande chambre de 17,7m² nécessite 780W pour rester à 19°C, lorsqu'il fait -7°C dehors. Dans cette situation, en faisant circuler de l'eau à 40°C, il nous faut 5,2m². Pour de l'eau à 35°C, il nous aurez fallu 7,8m².

Techniquement après mures réflexion, mon choix se porte sur un doublage du mur de refend en béton cellulaire de 5cm d'épaisseur sur lequel on attache un tuyau en PET (c'est du PER avec une couche d'alu dedans). Le tout sera enduit de terre de 4 à 6 cm d'épaisseur. Evidemment faut gérer les pentes et inclure un purgeur sur un point haut. Heureusement que Tonton Alain est plombier à la retraite.

Le choix 100% écolo aurait pu être des plaques de liège au lieu du béton cellulaire et une fixation des tuyaux sur une canisse de bambou avant enduissage à la terre. Ce n'est pas l'option choisie pour des raisons de coût d'abord et de facilité de mise en œuvre aussi.

Allez quelques photos.

ça y est Tonton, t'as fini ce joli mur	Ouah ! t'as même pensé à laisser le placard accessible
Alors tous les tuyaux doivent arrivés là, sur la nourrice posée par le chauffagiste.	Bin oui, Benoit faut creuser un joli trou pour traverser le mur
Ah que voila un beau résultat, eh oui les attaches sont des chevilles plastiques et des colliers colson	C'est du matériel spécialisé d'électricien, super pratique mais ça coute une blinde !

L'enduit ne sera posé qu'après la mise en eau par le chauffagiste. Ce sera surement l'objet d'un nouvel article.

Placo 2

Toujours concentré sur le premier étage, une fois le placo posé c'est l'opération des bandes. Ensuite les filles entrent en scène pour la peinture. Merci d'ailleurs à Céline, Ingrid et Caroline venues prêter main forte.

C'est pratique le placo mais poussièreux, hein Caro !	"Saleté de colle à Fermacell !"
Mais quel résultat, rien qu'avec une sous-couche blanche partout

Les toilettes

Les toilettes du RdC devaient au départ se trouver le long du mur au plus près de la pompe de relevage. C'était en tout cas, les consignes que j'avais retenu de mes professionnels. En fait en discutant avec les ouvriers sur place au moment de la pose des-dites toilettes, ils me disent qu'il n'y a aucune contre indication à les placer dans "le coin là" de l'arrière cuisine puisqu'on a de quoi ménager une pente. Elles seront beaucoup moins dans le passage et bien plus pratiques. Un peu "rageux" quand même que mon équipe de maitrise d’œuvre ne m'ai pas conseillé avant cette modification de bon sens, nous décidons de les changer de place. Mais c'était pas au planning des urgences, faut vite couler une dalle en béton (Merci Tonton Alain) et préparer l'isolation des murs du coin, c'est à dire dépiqueter. Bon c'est parti, on ressort les marteaux burineurs et on appelle les costauds !

Donc les plombiers/électriciens ont passé tuyaux et cables	Pis après on a tapé dans l'enduit ciment, d'abord avec Benoit ...
... et qq jours après avec Paul	Ouah le burineur ça décoiffe !

J'ai pas pris de photos de la super dalle coulée avec Tonton, promis j'en poste rapidement.

La tuile !

Après une période de pluie, nous avons repéré une infiltration dans le mur du rez-de-chaussée côté rue. Le frein-vapeur est trempé, obligé de démonter. Autant dire que le moral était pas fort au moment de mettre le premier coup de cutter !

On voit bien que l'eau est bloquée	La poisse, l'isolant est trempé, bon à jeter
Et ce jusqu'à la porte d'entrée	Voila la responsable, une gouttière mal branchée et c'est toute l'eau qui coule sous le bitume au pied du mur.

Placo

Tonton Alain est arrivé de la haute pour nous aider : "Tu vas voir, y a rien de plus facile que le placo !". Ok Tonton apprend moi à transformer un mur pas droit et tout moche en un truc bien propre nickel.

D'abord on a fait les plafonds des 2 chambres en vissant directement sur les solives (pas droites) d'origine.	Puis on a redressé le mur en collant le placo au map
Côté isolé, la dernière couche de 4cm d'isolant est posé entre la membrane et le placo

Parquet suite et fin

Ah y est ! Le magnifique parquet est posé dans tout l'étage. Et par ordre chronologique d'apparition : Merci aux arpettes Mathias, Simon et Alain !

Le test d'étanchéité à l'air - n°1

Ah l'étanchéité à l'air, mon sacerdoce.
Pour faire simple, l'excellent traitement de l'étanchéité à l'air, c'est ce qui fait la différence entre une rénovation correcte et une rénovation basse consommation.
Lorsque tous les postes de déperditions sont traités : le toit, les murs, le sol sont blindés d'isolant, la ventilation est bien réfléchie et bien posée, les fenêtres double vitrage sont bien étanches et de bonne qualité, par où va s'échapper l'énergie de la maison ?
Par les fuites d'air non maitrisées.

L'air chaud monte et s'échappe par chaque petite fuite d'air en hauteur. Comme l'air qui sort créée une dépression, de l'air froid rentre par toutes les fuites d'air intempestives situées près du sol.

Dans une maison des années 70 pas isolée du tout ce phénomène représente peut être 5 à 10% des pertes d'énergie, mais dans une maison fortement isolée, si on y fait pas attention, c'est facilement 40% des déperditions totales.

Dans un projet BBC ou même dans une maison neuve RT2012, le traitement de l'étanchéité à l'air n'est pas une option ! D'ailleurs ce n'est pas un hasard s'il est obligatoire de faire un test final en neuf ou pour l'obtention du label BBC-Rénovation.

Dans la pratique, pour plus de sureté, on fait souvent un test intermédiaire avant de plaquer les murs et un test final qui donne la mesure réelle. Voici en image, le compte rendu du test intermédiaire effectué par mon ami Jean Paul le 13 septembre.

La porte soufflante est installée sur une ouverture (ici fenêtre) et reliée à un ordi.	D'extérieur, tout le village a du s'interroger sur le "ventilo de la fenêtre"
Quand le bâtiment est en surpression, on cherche les fuites d'abord avec une machine à fumée, genre disco, ensuite avec un anémomètre à fil chaud comme là.	Mauvaise surprise j'ai beaucoup de murs bien épais que je croyais bons, qui fuient de partout.

Au final les mesures sont mauvaises, il y a beaucoup trop de fuite dans des endroits que je pensais pas. Notamment des joints entre les pierres des gros murs. La bonne nouvelle c'est quand même que la membrane d'étanchéité à l'air sur la façade côté rue, est bien posée et étanche : OUF ! Merci à Jean Paul pour le test et à Pascal, mon maitre d’œuvre qu'est venu nous aider. Prochain test le 11 octobre, il faudra qu'il soit bon celui là.
Du coup je retourne à mes truelles, j'ai des enduits à faire.

Tubage

Par ce jour gris et moche, Simon est venu avec sa grande échelle et nous avons passer le tubage du poêle. L'occasion rare de voir son terrain d'en haut et les capteurs solaires de plus près !

Un biau parquet massif

Ah moins d'un budget illimité, il est difficile de faire des choix super écolo pour tout et partout.
Cela dit, sur le parquet sur lequel nos enfants vont jouer, il n'était pas question de sol PVC plein de COV (Composés Organiques Volatiles pour les non-écolos qui débarquent). Pour mettre du plancher massif en chêne cloué, faut soit être blindé, soit le faire soi-même en ayant acheté son parquet directement à la scierie sans intermédiaire.
Bon on a pris la seconde solution. Comme d'hab' le résumé en images :

D'abord on floque de la laine de verre en vrac. D'aucuns disent "repeupler la France" mais je vois pas le rapport !	La machine à droite aspire la laine par le tuyau dans le sac
ça se remplit vite...	...40m² en moins de 2 heures !
Chaque latte est calée au marteau	Et clouée dans la languette au pneumatique

Dès que c'est fini je poste une belle photo, il est trop beau le parquet !

PS : Si vous devez acheter un seul outil pour ce type de travail, c'est des genouillères croyez-moi !
PS 2 : Pour vous renseignez sur l'utilisation des bois locaux dans votre projet, c'est là : http://www.bois-basse-normandie.com/

De beaux escaliers

L'intérêt de ces quelques photos ? Bin y'en a 2 :

1) Vous donner la recette de l'huile dure "maison"
1er couche : 1/2 vol. d'essence de térébenthine + 1/2 vol. d'huile de lin
2eme couche (24 à 48h après) : même mélange + 1 cuillère à soupe de siccatif par litre de mélange.

On a rien inventé, lisez les livres de terre vivante !
Ça donne une belle couleur miel au bois blanc et ça devrait le protéger (mais ça l'avenir nous le dira !).

2) Dire merci à Amanda qu'à passer la première couche avec grand soin.

Des oufs !

Com' j'vous l'dit m'sieur l'agent : " deux fous, armés de marteaux burineurs ! z'ont tout pété l'mur de la cuisine, m'sieur ! Z'ont laissé qu'un peu de plâtre juste à l'endroit des futurs meubles, une chance remarquez !"

L'isolation de la façade côté rue

Comme vous le savez sûrement parce que vous avez bien lu les plans, toute la façade donnant sur la rue est isolée par l'intérieur. Nous sommes dans le cadre d'une rénovation Basse Consommation d'une vieille maison en pierre. Il faut une solution technique qui :

1. respecte les transferts d'humidité des vieux murs, 
2. apporte une résistance thermique importante (R=4),
3. permette de traiter avec soin l’étanchéité à l'air.

Plutôt que de décrire longuement la solution technique retenue : un petit schéma

 

 Et en photos, ça donne :

D'abord l'ossature verticale	Bien remplie avec les 2 couches croisées
La membrane bien collée aux menuiseries	L'étanchéité des fenêtres est l'opération la plus délicate
Voila le contre-lattage horizontal	C'est maintenant au tour des électriciens de bosser

Voila au 31 aout, l'ensemble de la façade côté rue était filmé et contre-latté.

Merci encore à vous Mathias et Papa pour votre implication et votre aide durant ce mois d'août.